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Zéro déchet et charge mentale

C'est quoi clairement la définition du Zéro Déchet ? Faire la course à celui qui aura la plus petite poubelle ou se donner corps et âme à atteindre le fameux mythe de la poubelle qui tient dans un bocal en verre. 

"Les petits gestes ne servent à rien"

L'écologie n'est pas pénible comme on veut bien nous le faire croire. Si on s'y intéresse juste un peu, on passe dans la case "relou de service". L'écolo mange des graines, sent mauvais et fait ses besoins dans de la sciure de bois. Le moindre écart est relevé par l'entourage comme si la perfection existait dans ce monde. 

Et puis les discours toxiques, culpabilisants comme "ça ne sert à rien, tu fais une fixette sur la réduction de tes emballages alors que l'Amazonie brûle". Tous les efforts réduits à néant en une seule phrase. A-t-on besoin de ce genre d'échange quand on sait que lorsque l'on opère des changements d'habitudes, nous sommes déjà soumis à des questionnements internes. La remise en question perpétuelle, la peur de ne pas en faire assez, la culpabilité, la comparaison bref autant de doutes qui emplissent notre esprit sans qu'on ait besoin de s'en rajouter de l'extérieur. 

Le Zéro Déchet, un cheminement

Le Zéro Déchet est un cheminement, on commence par des petits gestes qui ont ensuite un effet boule de neige dans notre vie. Il s'opère un changement de façon de penser qui ne se résume pas à faire son ménage avec du vinaigre blanc. Le Zéro Déchet s'inscrit dans une démarche de prise de conscience générale, de déconsommation et d'actions réfléchies sur l'impact humain, écologique et social. Se laisser aller, craquer pour quelque chose dont on n'a pas besoin c'est ok, chers humains imparfaits que nous sommes. 

La frustration 

Consommer moins mais mieux n'est pas synonyme de frustration et de charge mentale. Je dirais même le contraire, la course aux excès engendre ces frustrations et cette charge. Prenons l'exemple d'une garde robe sans cesse renouvelée. Toujours plus de chemisiers, de chaussures assorties et l'éternel sentiment de n'avoir jamais assez d'espace de rangement. Un nombre de machines par semaine élevé, des heures de repassage et de pliage de vêtements, des pantalons au fond du dressing qui n'ont jamais vu le jour et toujours la même impression de ne pas avoir assez. 

Pour changer ses habitudes, il faut le vouloir mais cela ne suffit pas. C'est comme en début d'année lorsque l'on se lance dans la mise en place de bonnes résolutions. Au départ passionnés, excessifs avec la barre très haut… ça ne dure jamais longtemps. Plutôt que parler de changement je préfère parler de transition qui implique la notion de lenteur. Faire évoluer ses habitudes petit à petit pour ne pas créer de frustration, de blocage et connaître ses limites.

Prenons l'exemple d'une personne qui prend 2 morceaux de sucre dans son café et qui a la volonté d'arrêter. La solution c'est d'habituer son palet au goût du café sans sucre. Par étape, elle prendra un café avec un sucre et demi pendant quelques jours, puis un, puis un demi jusqu'à l'éliminer complètement. Avec cette méthode, la nouvelle habitude a plus de chance de réussite Retirer complètement le sucre dès le départ aurait créé une frustration. C'est la frustration qui engendre des pulsions. 

Le lâcher - prise

Les nouvelles habitudes doivent faire partie intégrante du quotidien pour ne pas alourdir sa charge mentale. Si le petit geste est perçu comme une contrainte, il ne durera pas car il aura tendance à épuiser. D'ou l'interêt d'avoir de la souplesse avec soi-même. Vous n'avez pas envie de préparer un goûter maison aux enfants aujourd'hui, c'est ok un fruit fait l'affaire et c'est ZD. Il faut savoir lâcher prise ! 

Tenter des choses qui finalement ne nous conviennent pas, cela nous arrive tous. Ça marche sur certains et pas d'autres, c'est ok. Il suffit de laisser le temps au temps et retenter autre chose quand l'envie reviendra. 

Parfois ce n'est ni l'envie, ni la détermination qui nous manque pour enclencher un changement d'habitude, c'est simplement l'entourage. Vivre avec des proches sous le même toit qui ne partagent pas nos pensées. Et oui, nous sommes tous différents et il faut de tout pour faire un monde. Pourquoi ne pas mettre en place des petits gestes anodins comme remplacer le film alimentaire plastique par des charlottes couvre plats. Ce genre de petit geste n'a pas grand impact sur la vie au quotidien au sein du foyer. Amorcer le changement en donnant l'exemple, la clé du succès !

Et puis je finirais par vous conseillez de vous inspirer sans vous comparer. Notons que chacun à sa définition du zéro déchet et du minimalisme. Tout simplement parce que nos réalités sont différentes.

À vos petits gestes mes Colibris !

 

 

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